/image%2F0916501%2F20140202%2Fob_92fa1b_img-5848.JPG)
2ème marche encore plus loin loin loin dans la montagneuh :
(-->>Episode 1)
C'est l'étang d'Artax qui
a retenu mon attention. Un parcours de 4h30 dans les sous bois et dans les hauts pâturages. Point d'arrivée : 1695m.
Alors, au début, sac sur le dos, short en haut des cuisses, et tee shirt relévé, on se la joue sport et on a le pas rapide malgré les 28°, et finalement, à l'ombre des arbres, c'est agréable!
Et oh! Surprise, on entend même les cloches des vaches, oui, de mars à octobre elles sont à l'estive, c'est à dire qu'elles restent brouter là haut. Je me dit que peut-être que je vais voir un berger...enfin un vacher, enfin, un homme de la montagne quoi! On verra... Comme c'est pittoresque! Et tiens, oh suprise, on en apperçoit une là, de vache...au loin! Hop photo! Charmante région! (Oui, quand je suis en vacances, je suis touriste, et par définition tout m'étonne et tout devient nouveau, même une vache! Pas de moquerie!)
Et tiens, encore une, plus près cette fois, et puis merde, y'en a pas une ni deux mais une dizaine! Et sur mon chemin en plus, le fléchage jaune que je m'applique à suivre depuis le début, ben il devient impraticable avec ces grosses bêtes qui puent! En plus y'a des crottes d'1 mètre de large entouré de mouches qu'on dirait des frolons tellement elles sont grosses. Bon, je ne me laisse pas abattre, je traverse tout de même, ce n'est pas une vache qui va m'arrêter! Doucement...Là, comme si de rien n'était...Je passe...Enfin, après m'être faufiler entre deux vaches, je tombe à 4 mètres d'une autre qui me regardent de ses gros yeux, elle me fixe assez longuement et j'aime pas ça. Alors j'ai fini par sauter dans les bois, accrochée aux arbres et aux ronces, j'ai contourné le troupeau de tout mon grand courage! 100 mètres d'escalade plus loin, je me retouve devant le troupeau, je les ai toutes dépassées par le flanc de la montagne, nananéreuh!
Et je me retrouve pile face à un arbre peinturluré de jaune qui me fait signe de tourner à droite.
Hop hop c'est reparti. Bon, alors là pas de commentaire, que dire sinon que ça grimpe raide et que je pense que je dois avoir du sang de bouquetin quelques part sinon je sais pas comment j'ai fait pour arriver au sommet, ça monte encore par là...
Et aprés les sous bois, ben on arrive dans les fougéres, et là on fait la sauterelle parce queuh on entend les serpents partout sur les côtés, et les "tsss tssss" pas rassurant. Donc, je dois avoir aussi du sang de gazelle parce que sinon, je sais pas comment j'ai traversé cette contrée sauvage! Et ça monte encore...
Après j'ai entendu des trucs comme des voix, et j'ai vu un chapeau et une canne qui émergeait des feuillages, et trois bonhommes! Là, au milieu de nulle part dis donc! Et le premier bonhomme me lance "eh ben elle est courageuse la demoiselle! Faut faire attention là haut y'a des ours"...Pfff! On me la fait pas à moi! Attend, j'ai les mains noires, de la terre sous les ongles et les genous écorchés! Alors mon gars, la montagne je la connais! Même que je pense bien avoir du sang de bouquetin et de gazelle!Je lui dis "non c'est pas vrai y'en a pas mais y'a des grosses vaches plus bas", d'abord! Et lui tout ce qu'il trouve à faire c'est rigoler et dire qu'elles sont mignonnes...Tssss, il y connait rien. D'ailleurs ça fait trois jours qu'ils sont là haut les trois vieux et ils ont pas choppé un poisson dans le lac, moi ça fait que 2h que je suis là et j'ai déjà trouvé un troupeau de vaches, et toc! Enfin, il a été gentil il m'a dit qu'il ne me restait plus que 25 minutes de marche jusqu'au lac.
Et ça vaut le coup, au passage, un abris typique d'homme de la montagne : un orri.
Bon, et le jeune berger des paturages torse nu qui vient m'offrir sous lait de chévre il est passé où? Au refuge un peu plus moderne? Ben non, personne...
Tant pis, on se contentera de la vue...Et j'avoue que là, on se tait devant tant de beauté! Elle est froide mais qu'est ce que ça fait du bien!
Bon, y'a plus qu'à redescendre ensuite, et on recroise les vieux qui cassent la croute, les serpents, les vaches, les mouches, les arbres, les pierres, la terre, et, oh! Un cépe! Et ben j'étais pas peu fiére en arrivant à la chambre d'hôtes, avec mon petit cépe à la main (même si il était un peu sec, ben oui les craquelures sur le chapeau, c'est parce qu'il n'a pas plu. Je deviens experte, et vu les nuages, demain je peux dire qu'il va pleuvoir!...Et bon, parce que les pêcheurs ils l'ont dit aussi... ) Allez, on va se désaltérer après tout ça!
La dernière aventure estivale avant la rentrée est finie! Je sais pas vous, mais moi, la montagne, ça me tane! Comme dirait les ados que j'ai gardé en Pologne : "J'en ai chié ma panse!"
(-->>Episode 1)
C'est l'étang d'Artax qui
a retenu mon attention. Un parcours de 4h30 dans les sous bois et dans les hauts pâturages. Point d'arrivée : 1695m.Alors, au début, sac sur le dos, short en haut des cuisses, et tee shirt relévé, on se la joue sport et on a le pas rapide malgré les 28°, et finalement, à l'ombre des arbres, c'est agréable!
Et oh! Surprise, on entend même les cloches des vaches, oui, de mars à octobre elles sont à l'estive, c'est à dire qu'elles restent brouter là haut. Je me dit que peut-être que je vais voir un berger...enfin un vacher, enfin, un homme de la montagne quoi! On verra... Comme c'est pittoresque! Et tiens, oh suprise, on en apperçoit une là, de vache...au loin! Hop photo! Charmante région! (Oui, quand je suis en vacances, je suis touriste, et par définition tout m'étonne et tout devient nouveau, même une vache! Pas de moquerie!)
Et tiens, encore une, plus près cette fois, et puis merde, y'en a pas une ni deux mais une dizaine! Et sur mon chemin en plus, le fléchage jaune que je m'applique à suivre depuis le début, ben il devient impraticable avec ces grosses bêtes qui puent! En plus y'a des crottes d'1 mètre de large entouré de mouches qu'on dirait des frolons tellement elles sont grosses. Bon, je ne me laisse pas abattre, je traverse tout de même, ce n'est pas une vache qui va m'arrêter! Doucement...Là, comme si de rien n'était...Je passe...Enfin, après m'être faufiler entre deux vaches, je tombe à 4 mètres d'une autre qui me regardent de ses gros yeux, elle me fixe assez longuement et j'aime pas ça. Alors j'ai fini par sauter dans les bois, accrochée aux arbres et aux ronces, j'ai contourné le troupeau de tout mon grand courage! 100 mètres d'escalade plus loin, je me retouve devant le troupeau, je les ai toutes dépassées par le flanc de la montagne, nananéreuh!
Et je me retrouve pile face à un arbre peinturluré de jaune qui me fait signe de tourner à droite.
Hop hop c'est reparti. Bon, alors là pas de commentaire, que dire sinon que ça grimpe raide et que je pense que je dois avoir du sang de bouquetin quelques part sinon je sais pas comment j'ai fait pour arriver au sommet, ça monte encore par là...
Et aprés les sous bois, ben on arrive dans les fougéres, et là on fait la sauterelle parce queuh on entend les serpents partout sur les côtés, et les "tsss tssss" pas rassurant. Donc, je dois avoir aussi du sang de gazelle parce que sinon, je sais pas comment j'ai traversé cette contrée sauvage! Et ça monte encore...
Après j'ai entendu des trucs comme des voix, et j'ai vu un chapeau et une canne qui émergeait des feuillages, et trois bonhommes! Là, au milieu de nulle part dis donc! Et le premier bonhomme me lance "eh ben elle est courageuse la demoiselle! Faut faire attention là haut y'a des ours"...Pfff! On me la fait pas à moi! Attend, j'ai les mains noires, de la terre sous les ongles et les genous écorchés! Alors mon gars, la montagne je la connais! Même que je pense bien avoir du sang de bouquetin et de gazelle!Je lui dis "non c'est pas vrai y'en a pas mais y'a des grosses vaches plus bas", d'abord! Et lui tout ce qu'il trouve à faire c'est rigoler et dire qu'elles sont mignonnes...Tssss, il y connait rien. D'ailleurs ça fait trois jours qu'ils sont là haut les trois vieux et ils ont pas choppé un poisson dans le lac, moi ça fait que 2h que je suis là et j'ai déjà trouvé un troupeau de vaches, et toc! Enfin, il a été gentil il m'a dit qu'il ne me restait plus que 25 minutes de marche jusqu'au lac.
Et ça vaut le coup, au passage, un abris typique d'homme de la montagne : un orri.
Bon, et le jeune berger des paturages torse nu qui vient m'offrir sous lait de chévre il est passé où? Au refuge un peu plus moderne? Ben non, personne...
Tant pis, on se contentera de la vue...Et j'avoue que là, on se tait devant tant de beauté! Elle est froide mais qu'est ce que ça fait du bien!
Bon, y'a plus qu'à redescendre ensuite, et on recroise les vieux qui cassent la croute, les serpents, les vaches, les mouches, les arbres, les pierres, la terre, et, oh! Un cépe! Et ben j'étais pas peu fiére en arrivant à la chambre d'hôtes, avec mon petit cépe à la main (même si il était un peu sec, ben oui les craquelures sur le chapeau, c'est parce qu'il n'a pas plu. Je deviens experte, et vu les nuages, demain je peux dire qu'il va pleuvoir!...Et bon, parce que les pêcheurs ils l'ont dit aussi... ) Allez, on va se désaltérer après tout ça!
La dernière aventure estivale avant la rentrée est finie! Je sais pas vous, mais moi, la montagne, ça me tane! Comme dirait les ados que j'ai gardé en Pologne : "J'en ai chié ma panse!"